Les constellations

Définition

Une constellation est un ensemble d’étoiles dont les projections sur la voûte céleste sont suffisamment proches pour qu’une civilisation les relie par des lignes imaginaires, traçant ainsi une figure sur la voûte céleste. Une constellation est donc un astérisme particulier. Dans l’espace tridimensionnel, les étoiles d’une constellation sont ordinairement très dispersées, mais elles paraissent être regroupées dans le ciel nocturne.

Actuellement, l’Union astronomique internationale (UAI) divise le ciel en 88 constellations avec des frontières précises, pour que tout point du ciel appartienne à une constellation. Celles-ci sont substantiellement basées sur la tradition hellénique et pré-hellénique, transmise à travers l’ère médiévale. Différentes cultures ont reconnu des constellations différentes, bien que quelques-uns des regroupements les plus évidents aient tendance à réapparaître fréquemment, quoique sous des appellations différentes, comme par exemple Orion, la Grande Ourse et le Scorpion, à cause de leur brillance. Sauf mention contraire, le terme de constellation se réfère aux 88 constellations modernes.

Les constellations occidentales sont regroupées en deux parties, divisant le ciel en suivant plus ou moins les deux hémisphères terrestres, le ciel austral pour le sud et le ciel boréal pour le nord. Les constellations boréales sont les plus anciennes et correspondent au pan de ciel visible depuis les régions de la Méditerranée par les astronomes de l’Antiquité. Les constellations australes n’ont pas été nommées par les astronomes occidentaux avant au moins le XVe siècle. Elles servaient aussi, autrefois, de repères pour les marins partis en mer.





Repérage

L’étoile polaire (α Ursae Minoris)





La Grande Ourse est une constellation de grande importance dans l’hémisphère nord. C’est elle qui permet de retrouver l’étoile polaire (α Ursae Minoris) en prolongeant de 5 fois les Gardes, constituées des étoiles Dubhé et Mérak (α et β Ursae Majoris). Dans la même région du ciel, Capella (α du Cocher) se trouve à 90° de l’axe Mérak-Dubhé, à une longueur équivalente du sommet occupé par la Polaire. A l’opposé de Capella par rapport à la Polaire se trouve la tête du Dragon dont le corps passe entre la Grande Ourse et la Petite Ourse, mais ses étoiles sont peu brillantes.



Le brancard du Chariot



On remarque que le brancard du Chariot (ou le manche de la Casserole) est courbé. Vers le printemps, lorsque la Grande Ourse est suffisamment haut dans le ciel, on prolonge le brancard d’un arc de cercle de 45° et on tombe sur l’étoile Arcturus (α du Bouvier), dont la constellation a la forme d’un cerf-volant. Puis en prolongeant encore d’un deuxième arc de 45°, c’est l’Épi (α de la Vierge) que l’on trouve. Le centre de cet arc de cercle est occupé par Dénébola (β du Lion) ; Arcturus, l’Épi et Dénébola forment un grand triangle équilatéral. Mais la constellation du Lion peut être retrouvée plus simplement quand on sait la reconnaître : le Lion est couché sous la Grande Ourse (quand on regarde le Chariot à l’endroit).

Cassiopée



Cassiopée est facilement reconnaissable grâce à cinq de ses étoiles qui forment un W, ou un M très ouvert selon l’orientation du ciel. Elle est à l’opposé de la Grande Ourse par rapport à la Polaire. La seule difficulté pour la voir est qu’elle est entourée d’un grand nombre de petites étoiles et qui font qu’elle ressort moins que la Grande Ourse. Plus précisément, c’est la Voie lactée que l’on voit dans le fond du ciel.

Le carré de Pégase



En automne, lorsque Cassiopée est suffisamment haut dans le ciel, et inversement que la Grande Ourse est proche de l’horizon, on peut voir la constellation d’Andromède sous Cassiopée par rapport à la Polaire. Plus précisément, en prolongeant Polaris et β Cassiopeiae de la même longueur, on trouve α Andromedae. Cette étoile est le sommet d’un grand carré complété par Pégase, dont le côté qu’elle forme avec γ Pegasi est dans l’axe de β Cassiopeiae avec la Polaire ; cet axe est très proche de l’origine des ascensions droites (environ 5′). En pronlongeant la diagonale β et γ Pegasi d’une moitié de sa longueur, on trouve ε des Poissons, une étoile discrète, puis en prolongeant encore d’une longueur on trouve Mira (ο de la Baleine), une étoile variable.

Comme nous l’avons déjà dit, le carré de Pégase forme un chariot qui ressemble à celui de la Grande Ourse en plus grand et dont le brancard serait Andromède. L’extrémité de ce brancard est occupé par Mirfak (α de Persée). Cette constellation est constituée d’étoiles réparties en éventail autour d’Algol (β Persei), une autre étoile variable, et le prolongement de l’arc de cercle très ouvert formé par cet éventail permet de retrouver les Pléiades, un amas ouvert constitué d’une quinzaines d’étoiles dans la constellation du Taureau.



Le triangle d’été



Comme nous l’avons déjà dit, on peut observer la Voie Lactée dans le fond du ciel de Cassiopée. En prolongeant celle-ci à partir de Cassiopée et en allant à l’opposé de Persée, on peut repérer la constellation du Cygne pendant les mois d’été. Elle se trouve comme Cassiopée le long de la Voie Lactée et a la forme d’une croix latine. On peut également retrouver Deneb (α Cygni) en prolongeant l’arc de cercle très ouvert formé par les trois étoiles au sommet du W de Cassiopée (ou à la base du M). Cette étoile forme un triangle avec deux autres étoiles brillantes : Véga (α de la Lyre) et Altaïr (α de l’Aigle). Le prolongement de α et δ Aquilae d’environ 5 fois permet de retrouver Antarès (α du Scorpion), une étoile facilement identifiable par son éclat rouge et son scintillement qui la distingue de Mars.

Orion

La constellation d’Orion, visible tout l’hiver à la latitude de Liège, est très facilement reconnaissable grâce à quatre étoiles brillantes qui forment un rectangle et trois étoiles alignées qui barrent ce rectangle en biais et constituent le baudrier d’Orion. L’équateur céleste, c’est-à-dire la projection de l’équateur sur la sphère céleste, coupe Orion par le milieu juste au-dessus du baudrier. Cette constellation est donc visible des deux hémisphères, aux alentours du mois de janvier.

Le baudrier d’Orion

Sous le baudrier, on peut distinguer trois étoiles rapprochées et alignées verticalement, elles forment l’épée du chasseur et l’étoile du milieu est le centre de la nébuleuse d’Orion, la plus brillante du ciel. En prolongeant le baudrier de part et d’autre, on trouve Sirius (α du Grand Chien), l’étoile la plus brillante du ciel, et Aldébaran (α du Taureau). La constellation du Taureau se reconnait bien avec sa forme en A renversé, où le petit triangle représente la tête de l’animal, et les jambes de la lettre sont ses cornes. Si on prolonge encore le baudrier au-delà d’Aldébaran, on passe à proximité des Pléiades dont nous avons déjà parlé.

Sirius et Aldébaran sont les sommets d’un grand losange formé avec Bételgeuse et Rigel (α et β Orionis). L’un de ses côtés (Bételgeuse et Sirius) forme un grand triangle équilatéral avec Procyon (α du Petit Chien). Et en prolongeant Rigel vers la première étoile du baudrier (ζ Orionis) de cinq fois cette longueur, on tombe sur Castor et Pollux (α et β des Gémeaux). Ces deux étoiles pointent, en traversant le Cancer, vers l’Hydre Femelle.



Source : Article Repérage des constellations de Wikipédia en français (auteurs)




Les 88 constellations

Choisissez votre langue - Kies uw taal - Wahlen Sie ihre Sprache - Choose your language

Découvrez les partenaires de l’Embarcadère du Savoir

Découvrez nos publications dans la boutique en ligne de l’Embarcadère du Savoir